lundi 29 janvier 2018

Le ciel était bleu

Le ciel était bleu, tout souriant je suis sorti de table, j'étais heureuxLa vie n'est pas toujours comme on l'espère, pour être heureux, juste la remplir de générosité, de bons plats, et de bons vins. Prendre le temps d'écouter, et partager, c'est une façon, je suis heureux. Le cil et tes bleus, tout sourit, ange sorti d'étable, j'ai tes bleus malheureux.

L'Hymne au Beignet

Quelle réussite, ils sont comme des doudous
Ronds ces petits choux, pas du tout riquiqui
Quelle réussite, ils sont comme des doudous
Croustillants et fondants telle une symphonie
Petites boules jolies, on les appelle des bijoux
Bonheur gustatif et parfumé qui enchante la vie


dimanche 21 janvier 2018

L'unique

En vin saveur, en drap couleur, en fille pudeur.
Tout était réuni pour une soirée délicieuse.

Puis le doute, le sentiment d'une absence.
Il manquait quelque chose.
Nicolas le premier ressentit le vide. Tous n'étaient pas là.
Il y avait les amis, les amis des amis mais il n'y avait pas la principale, l'unique.
Je vous parle ici de sa petite sœur.

Le vin, les filles, les draps plus rien ne comptait alors.
Le lieu devint dangereux, trop grand.
On avait peur. Inquiets, où la chercher?

Le temps filait, la tension redoubla.
Nicolas cria et cria encore, c'était l'horreur.

Enfin, sa sœur entra, stupeur, et file la peur.

L'Atlantique

Des reflets agréables, de belles formes, c'est si doux.
Elle, présente juste là sur la plage tout au bout.

Avec ses lignes douces aux milles reflets de bijoux.
Doucement, elle émet ses sons répétés tout tout doux.

C'est comme un poisson qui à l'opposé regarderait, un peu fou.
Avec une envie folle de plonger de traverser, d'aller jusqu’à nous.

Elle va partir, sûrement comme à chaque fois, c'est établi un point c'est tout.

C'est un amour un grand espace pour moi pour nous.

Dans cet état, j’erre à ses côtés ou bien je plonge au risque de m'y perdre et de perdre vous.Des reflets agréables, de belles formes, c'est si doux.
Elle, présente juste là sur la plage tout au bout.

Avec ses lignes douces aux milles reflets de bijoux.
Doucement, elle émet ses sons répétés tout tout doux.

C'est comme un poisson qui à l'opposé regarderait, un peu fou.
Avec une envie folle de plonger de traverser, d'aller jusqu’à nous.

Elle va partir, sûrement comme à chaque fois, c'est établi un point c'est tout.

C'est un amour un grand espace pour moi pour nous.

Dans cet état, j’erre à ses côtés ou bien je plonge au risque de m'y perdre et de perdre vous

jeudi 18 janvier 2018

Après l'apocalypse

En vin saveur, en drap couleur, en fille pudeur, l'histoire s'écoule en enjambées fantasques, tels les géants des mythes, bousculant rois et dieux dans des dérobades d'éternités.
Tout recommence, dans des insanités et agapes orgiaques, après des guerres et des courroux, engloutissant presqu'îles et royaumes insulaires.
Un jour à force d'affronts et de puissances mécaniques, y'aura dans les dédales des terres labourées, pas grand monde, pour renaître à nouveau :
De ce neuf présent, le rongeur est roi :
Enclin aux chaleurs, le rat coureur file en sueur...

L'automne roux

ô belle nature de l'automne roux
où la montagne grandiose revit
ô belle nature de l'automne roux
où l'écho vif du torrent grossit
quel plaisir de vivre ça, tout à coup !
ô montagne, pleine de dieux érudits,
Olympie neuve, que nomment les doux,
roche plus velouté qu'un chant de Tino Rossi

Buvons à ventre fendre

Bonne cuisine et bons vins, c’est le paradis sur terre ! Toute la famille ripaille. Sur la nappe à carreaux, des fromages, des pâtés, du salpêtre et des guêpes. Les voix envoient leurs surenchères, surtout les biens en chair, grivoises, buvant à ventre fendre, estomac plein, la peau tendue, les boutons sautés, et fermetures Eclair ouvertes. Ca baille par rafales, ça donne des coups sur les bonnes cuisses cousine et des bovins zélés paradent dix sur terre. Les langues se délient, les pupilles se dilatent, la rate gratte, les gueules vocifèrent des jurons Lucifer. Les joues pivoines, les bras pivotent, ils percutent la glotte de l’autre marmotte. L’insulte blesse plus que les coups bas sur la petite puce. Le ton monte dans les tours, mentent famille et amis, cris, salives et postillons. Trop de mots, mot de trop. La ménagère dessert les plats sans apporter les desserts. La meute se meut en coups de poing : trop de sel. Trop de langues de vipères. Les bons enzymes tiennent en vain le sel. Le paradigme c’est taire.

Merveille de mes nuits

Merveille de mes nuits
que vous êtes jeune fille jolie
Merveille de mes nuits
que votre voix est douce ma mie
Tu est comme un soleil dont je suis fou
Tu me sembles être un vrai bijou
Toi que je charme mon chou

Pourrais-tu m’aimer si je te disais tout ?

La danseuse au hibou

Mignonne chipie
Danseuse aux volants fouillis
Mignonne chipie  
Danseuse aux pas feutrés et doux
Tu brilles mon étoile au chant de l’hibou
Si tu m’étais infidèle, je ne serai pas jaloux
Danseuse, ma poupée, ma pâte à choux
Comment vivre sans toi ? Maintenant je suis à vous.


Framboisine

Il était une fois la Princesse Framboisine, qui vivait dans un royaume au bord de l’eau, où la végétation et les fleurs poussaient à une vitesse extrêmement lente. Un royaume où tous les fruits et les plantes ne mûrissaient jamais, où les habitants avançaient à pas d’escargot. Un royaume figé dans un temps qui passait à la lenteur d’une feuille qui tombe du haut d’une falaise. Au grand damne de la Princesse Framboisine qui se régalait de tous les bonbons et les mets sucrés et qui mangeait avec tristesse tous ses fruits et légumes verts, durs et sans saveur. Un jour de grande mollesse, le gardien du royaume se dirigea dans une torpeur empreinte d’une légère mais très légère précipitation vers le Palais du Roi, annoncer la terrible nouvelle :

« La montée des eaux, Sir ! La montée des eaux, Sir ! »

Son vocabulaire était limité car il prononçait nonchalamment, cela prenait déjà tellement de temps ! L’annonce de la catastrophe naturelle qui tombait sur le royaume alerta toute la famille royale, qui se réveilla d’un coup de sa torpeur et mit tous les habitants du village dans un omnibus.
Princesse Framboisine à la tête du bus regardait le ciel se couvrir, un orage menaçait de surcroît le royaume, les premiers éclairs tonnèrent dans le ciel et une pluie diluvienne se mit à fendre l’horizon. Le bus surfait sur les flaques d’eau et se jeta dans la forêt voisine, il dérapa sur une coulée de boue et se figea net. Tous les habitants du royaume retrouvèrent leur sérénité à l’arrêt du bus car l’absence de mouvement et le calme les rassuraient. Mais Framboisine avait faim et ne voulait pas rester figée dans le bus immobile. Elle usa de son pouvoir de transparence pour appuyer sur le bouton de la porte et sortir incognito.

Quand la porte du bus s’ouvrit, il y eut un grand cri :
«Un fantôme !» ; «Nous sommes dans la forêt hantée!» « Chauffeur ! Chauffeur ! Fermer la porte et faites sortir le fantôme!».
Ce que les habitants ne savaient pas, c’est que Framboisine était encore dehors à sucer les pommes de pins et à casser les noisettes aux arbres. Elle fut enfermée dehors dans la forêt hantée et ne pouvait plus rentrer dans le bus. Quand elle s’en aperçut, elle se mit à pleurer et s’assit par terre contre le grand Chêne.

« - Et, toi petite ! Tu ne vois pas que tu écrases mes joyaux !?» Framboisine prit peur et se redressa au son de la voix du grand chêne. « - Je ne savais pas que vous étiez là ! »
Elle recula et plaqua ses mains contre un cyprès :
« - Et toi petite ! Ne me presse pas de si près ! » Framboisine en s’écartant trébucha contre une pierre :
«-Ouille, Ouille, Ouille ! Qui m’a donné un grand coup de pied dans les c.., heu dans le derrière ?»
  
Framboisine ne bougea plus du tout de peur d’importuner la forêt hantée. Une voix minuscule lui chatouilla l’oreille :
« - Framboisine, n’aie pas peur ! » Elle tourna la tête et regarde avec ses yeux de loupe la petite araignée qui pendait à côté d’elle : « - Mamaaaaaaaaaan ! »
« - Framboisine, ne crie pas, il ne faut pas avoir peur. Je vais t’aider à sortir de la forêt. » dit l’araignée.
Elle lui tissa une passerelle en toile d’araignée pour qu’elle ne touche pas les végétations de la forêt. Arrivée de l’autre côté, elle tomba sur une chaumière qui sentait bon le chocolat et la brioche sucrée. Elle descendit de sa toile d’araignée qui s’arrêtait juste au pied de la maison.

Toc toc toc ! La porte s’ouvrit sur un chef cuisinier avec une toque immense qui touchait le plafond.
« - Aide mon royaume, Grand Magicien ! Il va être détruit par la montée des eaux ! »
« - Comment ça ! Le village de santons est habité ? Je pensais que personne n’y vivait car rien ne bouge là-bas ! »

Framboisine se goinfrait des délicieuses brioches et tournebroches, étalée sur le buffet, pendant que le grand chef cuisinier lui racontait son histoire :
« - Je manquais de fruits et légumes et ceux du village et des alentours poussent si lentement que j’ai invoqué les Dieux pour créer le déluge et nourrir cette terre, pour la rendre fertile et accélérer la croissance des végétaux. » Framboisine recracha un grand bout de framboisier :
« - Ce n’est pas possible ! Faites quelque chose pour arrêter tout ça ! »
« - Tu es sûre de toi petite ? Tout va changer ici. »
 Framboisine balaya du regard le buffet et tous les stocks de nourriture, elle hésita longuement puis affirma déterminée :
« Oui j’en suis sûre. »
Le grand chef se remit à sa marmite et touya la soupe dans l’autre sens, à force de touiller, les gâteaux, les gratins et les brochettes se réduisirent en fumée. Framboisine essaya d’attraper un dernier fruit confit mais il disparut dans sa main. Framboisine pleurait toutes les larmes de son corps. Elle venait de sacrifier sa gourmandise pour sauver son royaume.

Elle vécut le reste de sa vie - qui fut très très longue – figée, à croquer dans les fraises vertes comme dans des pommes, mais entourée de ceux qu’elle aime.


Luc et le Dragon

Il était encore une fois, car ce n’était pas la première fois, qu’un dragon enfermé dans son désert ne voulait voir que du jaune. Alors bien sûr, Luc le petit garçon qui transforme tout en chocolat ne pouvait créer que des problèmes à ce dragon et à son royaume jaune.

Un jour de grande canicule, Luc, accompagné de son fidèle ami le chien Felix, décida de traverser ce désert pour aller voir la mer, mais sous cette canicule : compliqué avec le chocolat et son propriétaire le dragon. En plus, si Félix le chien était de couleur jaune (ça va servir), Luc, lui, portait sa cape rouge. À peine le pied à terre, à peine sortis du bus, Luc et Félix ne pouvaient que regarder le véhicule se transformer en chocolat, puis doucement commencer à fondre.

Traverser, traverser peut-être une journée ou deux pour rejoindre la mer de l’autre côté. Luc guettait le moment où le dragon allait apparaître, fou furieux de voir une tâche rouge au milieu de son désert jaune et puis toutes ces traces de chocolat que Luc créait en marchant sur les cailloux. Au début du deuxième jour, la mer apparut au loin. Elle apparut d’un coup, exactement comme le dragon. Malin, ce dernier s’était approché à contre-jour dans le jaune du soleil. Il fonçait droit sur la tâche rouge, il allait dévorer Luc.

Luc réfléchissait tout en courant mais le dragon arrivait trop vite, la partie était perdue, il ne verrait jamais la mer. Soudain, Félix invisible aux yeux du dragon, sauta sur Luc et le recouvrit de tout son corps, de tout son pelage jaune. Luc prit cela au début pour le câlin ultime puis comprit le stratège. Il se recroquevilla sous le chien. Le dragon pesta, sa proie venait de disparaître. Après avoir tourné, il se posa là, tout près de nos deux compagnons invisibles.

Malin, Luc commença à toucher tous les cailloux et toute la poussière autour de lui. La nappe de chocolat grandissait, grandissait pour atteindre peu à peu les pieds de notre méchant dragon. Ils étaient maintenant tous les trois à patauger dans un lit de chocolat. Luc commençait à se noyer, il toussa, il bougea. Le dragon les aperçut. Il montra les dents, tira la langue mais le sol collant le fixait sur place. Luc et Félix le chien en profitèrent pour courir vers la mer. Le dragon lui, tentait de se lécher les pattes.


Luc et Félix couraient toujours, heureux d’avoir vaincu le méchant dragon, ils étaient à 100 mètres de l’eau, ils riaient, se bousculaient. Ils rentrèrent sans hésiter dans cette belle mer bleue et chaude. C’est alors que les dents acérées d’un énorme requin les déchiquetèrent dans un bain de sang. Attention un danger peut en cacher un autre.

Winona

Il était une fois une petite fille très coquette qui vivait dans le plus merveilleux village qui puisse exister, il se situait dans une contrée lointaine d’Amazonie. Cette petite fille s’appelait Winona, elle était très belle et ne pensait qu’à son apparence. Elle portait de belles tenues et elle avait toujours ses cheveux bien coiffés.
Un jour comme les autres, la pluie s’est abattue très fort sur le village, tellement fort que l’eau s’infiltra dans les maisons. Winona vit ses boucles se déboucler, sa belle robe à volants se déchirer, ses chaussures trempées se déformer. Tout le village fut mis en quarantaine, privé de nourriture, il n’y avait plus de pain. Il fallait trouver une solution très vite car tout le village allait mourir.

Winona se mit à penser à autre chose qu’à son apparence, il fallait aider les gens. Elle alla voir son amie la lune qui lui éclaira son chemin. Elle partit à l’aube seule à travers la forêt et ses animaux sauvages. Elle se servait du pouvoir magique de sa voix mélodieuse qui hypnotisait tous les animaux féroces et autres dangers de la nature. Quand un obstacle qu’elle n’avait pas prévu se dressa sur son chemin. Un mur, juste devant le village voisin.

Un mur infini. Le plus étrange c’est que dès qu’elle avançait, le mur grandissait plus elle reculait plus le mur s’abaissait. La petite fille très futée se servit de sa coquetterie pour amadouer le mur mais celui-ci ne céda pas et lui-même se moquait d’elle : « - Si tu ne t’en vas pas petite, tu ne sais pas de quoi je suis capable ! »

Winona qui avait plus d’un tour dans son sac fit de nouveau appel à son amie la lune, qui fendit le mur en deux de ses rayons lunaires.

«- Et bien si ! Je t’ai eu ! » Grâce à son amie la lune et à son courage, la petite fille pu ramener de la nourriture et sauver son village de la famine. Avec la volonté, les obstacles se brisent en deux.