Cassandre la
douce, aux yeux cendrés, à la tonsure d’or, cache un secret, qui brille dans
ses yeux.
Une petite flamme toute chaude, incandescente dans la nuit, apparaît
sous sa peau fine. Elle se déplace, cette flamme, couvée sous son ventre, elle
gravite vers le cœur, le cou, la joue. Elle fait la moue à l’intérieur des
pommettes et vient, flamboyante, éclairer de mille feux ses yeux de chienne
élégante, de braque de Weimar.
Une chienne
aux yeux d’or, qui réchauffe les morts, qui allume les passés-pour-mort, qui
adoucit les mange-tes-morts. Un simple regard et les pires des goguenards, des viandards,
des tocards, fondent de douceur sous le feu de la chienne. Sa niche dans la
villa Médicis n’a pas besoin de chauffage, n’a pas besoin de bougeoir. Il est
là son secret, tapi à l’intérieur, une lumière fumante, charmante, ardente. Qui
l’approche, s’éclaire et se réchauffe.
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