jeudi 11 avril 2019

Cassandre La Douce


Cassandre la douce, aux yeux cendrés, à la tonsure d’or, cache un secret, qui brille dans ses yeux. 
Une petite flamme toute chaude, incandescente dans la nuit, apparaît sous sa peau fine. Elle se déplace, cette flamme, couvée sous son ventre, elle gravite vers le cœur, le cou, la joue. Elle fait la moue à l’intérieur des pommettes et vient, flamboyante, éclairer de mille feux ses yeux de chienne élégante, de braque de Weimar.
Une chienne aux yeux d’or, qui réchauffe les morts, qui allume les passés-pour-mort, qui adoucit les mange-tes-morts. Un simple regard et les pires des goguenards, des viandards, des tocards, fondent de douceur sous le feu de la chienne. Sa niche dans la villa Médicis n’a pas besoin de chauffage, n’a pas besoin de bougeoir. Il est là son secret, tapi à l’intérieur, une lumière fumante, charmante, ardente. Qui l’approche, s’éclaire et se réchauffe.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire