-J’ai mis longtemps à venir. J’ai
attendu la pluie mais elle n’est pas tombée. J’ai eu la visite d’une amie, qui
a proposée de l’accompagner, mais j’ai refusé. J’ai apprécié le confort de mon
fauteuil pour ne pas m’en aller, mais te retrouver l’a remporté sur toutes mes
tentatives de résistance. Résister à l’attrait de ta peau, de ton dos, ton
étreinte.
-Je t’ai senti venir, par
derrière, comme une couleuvre qui se glisse silencieusement dans l’interstice
de mon cou. Je redoute tes airs enjôleurs. Regarde l’instrument que j’ai
préparé pour toi. Viens siffler dans mon pipeau, je n’entendrai plus tes mots
vicieux, langoureux, qui m’assaillent et me démunissent.
-Gentil bateleur, vois comme mes
mains sont douces sur ta peau tannée. Donne-moi ton morceau dur comme du bois,
heu ton bout de bois, que je te démontre à quel point tu désires mon étreinte.
Accueille la sève de mon âme, je suis à toi, jeune guerrier.
-C’est ta peau que je devrai
fouetter, pour ton outrage. Mais tu en tirerais encore satisfaction. Ennemi de
mes envies.
-Viens mesurer ma flamme, regarde
comme elle est chaude mais ne te brûle pas.
-C’est toi que je devrais jeter
sur le bûcher, je suis innocent et je porterai des gants pour ne pas salir ma
réputation. Tentahhhhhh-trice.
-Très bien. Je vais donc devoir
user de ma force, mon chérubin. Comme ta mâchoire se durcit sous mon emprise,
comme je sens que ça va craquer sous mes doigts. Ta langue se débine déjà. Je
vais pouvoir t’avoir juste pour moi.
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