Accablé, la tête entravée par ma casquette vissée qui déverse tant et tant d’eau sur ma veste en cuir délavée, mes chaussures fines, deux enclumes. Chaque avancée est une tannée ; Mes yeux tirés s'écarquillent et cherchent la lumière dans cette nuit visqueuse, affreuse, venteuse, balayant les âmes des hêtres et des frênes sans ménagement. Amen, Inch Allah, Namaste, aucun élan religieux ne vient m'aider. J'ai beau crier, aucun abri dans le champ de vue. Réduit, refuge, rien ; rien ne vient. Je me suis restreint à ce malheur, de l'eau jusque dans la carcasse, je me mets sur le ventre, à même la terre argileuse, et avale l’air et la glaise qui se réchauffe entre mes dents. J'attends la fin du déluge.
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