Des travaux, des marteaux, des piqueurs, des empoisonneurs.
Je veux passer, mais je peux pas,
j'y vais quand même mais je peux toujours pas.
C'est bouché, j'avais pas vu, je
force la voie.
Il n'entend pas. Le bruit
s'accroît, j'ai besoin d'un porte-voix.
J'en peux plus de cette vie-là, chaque
fois ça tombe sur moi.
J'ai toujours la main de Fatima
avec moi, mais ça ne m'aide pas.
D'autres arrivent derrière moi, le
monde s'accumule et qu'est ce qui se passe si je recule ?
On est coincé, on s'est emprisonné
sans réfléchir, sans calcul.
Le chef de chantier arrive, agacé
d'avoir été sorti de sa bulle.
Je suis le premier du rang des
tubercules. C'est pour ma pomme, les aboiements, les gestes ridicules.
J’ai beau montré que j’y peux rien,
que tout le monde m’accule.
Il n’en a rien à cirer et joue des
mandibules.
J’ai beau crier, pousser des pieds,
je prends un coup dans la vésicule.
Je n'en peux plus de cette vie-là,
chaque fois ça tombe sur moi.
La civière, le tocsin, les râleurs,
tout à la fois.
C'est parti pour une virée
derrière une baie vitrée,
J'ai fini à l'hôpital et du haut
de mon lit, alitée,
Je surplombe moribonde la place
des Vosges en plein travaux, c'est le comble !
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