Courir, la tête comme un ballon, aucun recoin n'est accessible. Mon cerveau bouillonne et ne me donne aucun moment de recueillement. Se ressaisir quand tout est noir, gris, mouillé, inaudible, même mon sang se fait la malle et dévale mes artères à gros bouillons. J'ai le teint rouge, les bras rouges, le ventre rouge, le cœur froid et l'âme aux enfers. Courir c'est s’aérer, chercher du frais ; du froid ; du bon ; du bien. Redescendre à une chaleur ambiante, constante, reconnaissable.
Ecrevisse à roulettes, des badauds s’écartent devant moi, la
cavalerie montée derrière moi me talonne ; J'ai renversé un gamin dans ma
course ce qui me crée davantage de stress. Au secours ! à l'aide ! Je
vais m'arrêter, calmer le jeu mais une force invisible me malmène et ronge mes
sens. Avaler de l'air, de l'eau, du sucre, du lait, des calmants, de la
verveine au tilleul menthe. Un bon valium ; de l'oxygène et mes globules
blancs auraient le vent dans le dos. Vite m'arrêter et sans bouger, retrouver
le calme.
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