Dans son antre, l'ourse a du mal à se réveiller mais elle est stimulée par ses deux oursons qui la mordillent, lui grimpent dessus. Bref l'agacent en réclamant un sapin de Noël ! Mais c'est quoi ça ? d'où ça sort? Elle essaie d'ouvrir un œil puis l'autre mais le premier se referme déjà, elle a une irrépressible envie de se laisser aller à une petite (ou grande) heure de sommeil. Et ces petits qui n'arrêtent pas. Les autres années, elle n'en avait qu'un et c'était suffisant. Oh oui ! maintenant la voilà avec deux.
Une odeur inhabituelle chatouille ses narines qui frémissent. Se détachant sur l'ouverture de la grotte voilà un chacal, oreilles dressées, muscles tendus, regard perçant. « Un sapin de Noël ! » scandent les oursons en chœur. « Un sapin de Noël... »
- Tu sais ce que c'est ? Bougonne l'ourse au chacal après l'avoir salué.
- Ben oui, répond le chacal, c'est le moment, tout le monde en achète un.
-
- S'il te plaît, peux-tu m'aider ?
Ces petits me font perdre la tête, ils me fatiguent !
-
Je t'en aurais bien acheté un, où j'ai
pris le mien ce matin, mais je suis pressé. Pas une minute à t'accorder, je
regrette. Par contre, j'ai croisé pas loin d'ici Maître Jaguar. Il est serviable.
Pourquoi ne pas le solliciter ?
La grosse ourse, à grand peine, se lève, pataude, lente et à vrai dire sans grande conviction. Les petits s'accrochent à elle. Dehors, en effet, elle aperçoit maître Jaguar cheminant sérieux. Elle hèle et les petits l'aidant par leurs piaillements.
- Tu vois bien que je suis en chemin Tante ourse. Je quitte le territoire, je m'en vais. Je te fais mes adieux. Que l'architecte de l'univers te protège, toi et ta descendance. Adieu !
Au-dessus du faîte des arbres, Tante ourse aperçoit la tête de Miss girafe. Elle s'en approche, lui exposant son problème. Mais Miss Girafe est préoccupée, elle cherche un pyjama rose pour son prochain défilé de mode, elle n'entend rien du propos de tante ourse. Et lui retourne son souci : - où pourrait-elle trouver un pyjama rose ? Au diable pense tante ourse, elle n'a qu'à demander à Madame l'autruche, je m'en fous de son pyjama rose. On voit bien qu'elle n'a pas de petits lui courant après.
Oh ! Comme elle a bien fait car le bout de terre sur lequel ils se trouvent se détache comme une petite île et les voilà voguant sur les eaux en furie, s'éloignant de plus en plus. La promenade se révéla assez longue pour enfin s'échouer sur un rivage inconnu boisé, où les eaux calmes et limpides les bercent doucement.
- Maman maman, crient les petits émerveillés les sapins !
Plein de sapins de Noël s'offrent à eux.
- - Celui-ci ! crie un petit.
- - Non l'autre, répond l'autre.
I Ils sont tous si beaux ! Finalement, ils s'installent au pied du plus grand, satisfaits et heureux, c'est enfin Noël.
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