Je suis un innocent, qui a connu la déchéance
artistique, je n’ai pas été celui qui a su triompher de la pression des
projecteurs, des producteurs, des metteurs en scène. J’ai courbé l’échine et me
voici acceptant des rôles de pacotilles, jouant dans des salles de derrière les
fagots, masquant l’envie des révolutions qui fulminent. Je suis une soupape. Un
sous-pape, qui cache son jeu d’artiste manqué, comme une toux persistante. Je
me farde, je me fonds sous le personnage qu’on a bien voulu me donner mais je
continue à jouer, car j’ai le feu ardant du comédien qui brûle en moi.
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