Et si je fonce, si j’écoute mon cœur et déploie mes
jambes sur échasses multimètres comme un animal à ressort qui gravit le monde à
rebours, ou plutôt une plume, j’ouvre mes omoplates à branchies
multicolores, allégeant ma tête lourde, à force de penser à toi, à
force de souffrir de toi, ton absence, ton indifférence noire.
Je suis prêt à tout, à creuser la terre
comme une toupie, tournant sur mes semelles à aimants relevés grâce à l’effet
de sol de la technologie pure générationnelle que les adultes ne comprennent
pas, mais car il fument à longueur de temps, perdus dans leurs souvenirs
d’antan. Juste imaginer leur angoisse. Mais ne détournons pas mon essor vers
toi, que je vais chercher, coûte que coûte, quitte à perdre mes yeux bioniques
dans un excès de pleurs, flots de larmes diluviennes qui feraient disjoncter
mes réseaux optiques. Je te veux, reviens-moi, Tu es ma vie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire