Heureuse de vous lire, après tant
d’années qui nous séparent. Je dois avouer que j’ai eu du mal à vous resituer.
N’étiez-vous pas le petit chétif boutonneux qui sentait fort la sueur ? Je
crois même me rappeler d’une main moite et d’une lèvre molle. Je n’oserais
imaginer l’adulte que vous êtes devenu. Chevauchant votre chameau, à cheval
entre deux lourdes mamelles. Vous savez que j’ai pris des formes très cher, qui
sauraient vous mettre en émoi. Un teint mate de Touareg, une musculature sèche et
velue, mais devriez-vous être bedonnant, cela ne m’effraierait guère. La chair,
qu’on peut agripper, modeler, palper, presser, a également ses charmes. Je
pense que vous ne me contredirez pas. Avez-vous goûté aux délices des coutumes
locales ? J’ai voyagé à ma manière en restant dans mon fief de cœur et je vous
dicterai d’autres usages dont vous ne soupçonnez pas l’existence. Ma bouche
vous attend, ma couche moelleuse, mon toucher précis. Venez découvrir mes
envies. Pour nos retrouvailles, je vous promets un medley de premier choix.
Nous parlerons d’argent à notre deuxième entrevue, que je jure que vous
réclamerez dans les plus brefs délais. Aux plaisirs à venir. Sarah
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