Inconfort
Je lui avais dit que je
détestais le froid. Il m’avait répondu tu verras tu aimeras l’or blanc.
Evidemment lui, skiait comme un Dieu, pendant que moi, je grelottais dans ma
combinaison mouillée. J’avais essayé de prendre le tire-fesses mais je n’avais
pas lâcher la perche à temps et j’avais chuté dans la poudreuse. Ma posture
était grotesque. Il avait eu la bonté de ne pas rire, contrairement aux
skieurs, qui faisaient la queue derrière moi. La luge n’avait pas plus réussi. Morte de peur, j’avais fini ma cause cul
par-dessus tête. Et toujours ce froid humide, collant. Même le vin chaud
n’arrivait pas à me réchauffer. J’essayais de continuer à sourire par ne pas
lui gâcher son plaisir. Les enfants faisaient un bonhomme. Tout le monde autour
de moi avait l’air de s’amuser et d’être heureux. Je pensais que j’aurais pu
être au soleil des tropiques sur une plage de sable blanc, dans une eau à 30°.
Au lieu de ça, je claquais des dents en fermant les yeux pour échapper à une
luminosité trop forte. Le serveur m’apporta un énième vin chaud, je commençais
à être un peu ivre, enfin. Peut-être pourrais-je supporter un peu mieux grâce
au vin poivré et épicé cette situation pénible. Dire qu’il y avait des gens qui
habitaient ici. Je les plaignais de tout mon cœur pour leur drôle de vie.
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