Un soir, alors que le mistral sifflait à travers les persiennes, l’une d’elles s’arracha et me fit sursauter de peur. Je couru à la fenêtre et vis un énorme vadérétroce qui s’était posé sur mon balcon. Le ciel noir en était rempli, ils volaient par centaines et vociféraient des cris stridents. Ils approchaient tel un nuage et se dirigeaient droit sur mon balcon. Mon cœur battait à mille à l’heure et je courus me mettre à l’abri sous ma moutoune, si douce et enveloppante. J’appelais en hurlant, mon Chachauve que j’avais recueilli dernièrement, il était d’origine égyptienne et se les pellait tout le temps, comme moi. Ma corneminette, elle, s’était déjà planquée dans le sac à linge. J’entendais les volatiles qui grinçait et donnait des coups de bec sur les carreaux. C’était certain j’allais finir comme un pigeon déplumé, becqueté, écharpé. Soudain les cris affamés et ricaneur se firent plus présents, plus forts. Je pris mon trafufle et écrivis un message d’adieu à ma mère, la fin était proche. Chachauve se faufila entre les draps et compta jusqu’à trois : un, deux, trois, pouf ! Quelques fois, je dois bien l’avouer, j’adore siroter plus que de raison.
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