Mille et une nuits, à attendre un jour. Une nuit éparpillée, arpentée de fantômes gluants dans des cauchemars choquants. Attendre une aube sombre. Prisonnier d'un temps qui passe peu, impasse ou des peuples hagards cherchent une gare. Les nuits sont des lieux de tumulte, ou remuent, les mues de l'existence. Brille et luit au cœur, tout ce qui fuit la peur. Dérive des songes, pleins d'émotions virulentes, éponges vives, frappe l'esprit pris en sommeils creux.
Jours minorés par des réalités lancinantes et
lassantes. La nuit fait pire, elle épuise les standards, hors radars, des
angoisses existentielles. Faudrait la mer, loin des traits tristes des jours.
Évasion de nuit, dans la plastique flottaison. Le désert avance par crevasse,
grille puits et dunes. Faudrait voir la mer, dans l'éclat du jour. Sortir de la
nocturne bousculade. Tenir la barque, loin des errances manifestes des
effondrements. Prendre goût aux vagues, pour aller ailleurs, dans la langueur ténèbre
de la lune, faux soleil, mescaline d'apaches dans les ranchs défoncés. Tourner
le dos au sommeil agité, pour agir dans la démence d'une évasion, prendre
l'horizon et la tangente. S'évader de Tanger, pour arranger un peu sa mine,
dans le désarroi des vécus. Évacuer la vacuité des trop pleins. Partir des
tropiques, pour l'utopie des heures meilleures. Renverser des temps et des
temps, retourner des quintaux d'Histoires.
Vivre la révolution, et tant pis, si l'aube est celle
des fusillades, au moins file là, une des bruits, une dernière fois et cette
perle que Zappata, n'a pu attraper, patatras, n'empêche, je n'oublie pas L’Émile
et l'huître...
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