La couleur du vent donne le ton de cette journée maussade. Tout est fade et triste. C'est une journée à oublier, vite, parce que rien de bon ne s'y invite. Aucune lumière n'a réussi à crever les nuages et c'est mieux ainsi…Mars 53, la sexualité féminine n'existe que dans la littérature. Colette, Anaïs font découvrir à Rebecca des possibles interdits. Le plaisir assumé reste du côté des garçons qui adorent les filles qui ne disent pas non. COOL... COOL... t'es cool toi !!! L'heure de la pilule et du corps libéré non libéré. Elle l'apprend avec violence, à mordre ses lèvres jusqu'au sang ce jour de mars. Coincée entre le désir de sensualité, de musique des corps à corps et d'une société puritaine et sexiste. Elle affronte seule le choix de dire oui ou non à cette petite vie, là dans ses entrailles et qui veut s'épanouir.
Il
faut y aller c'est l'heure...Elle a failli crever, joues blêmes et cuisses engluées.
Est-il possible d'oublier cette couture du ventre pour donner le change
et avancer ?
Quelques
années plus tard elle crie, devant, en première ligne de la manif pour que les
violences faites aux femmes ne soient plus méprisées.
Le
cauchemar revient souvent la réveiller de larmes. Les mots s'échappent et
tentent de donner une autre couleur au vent la, la, la, cool, cool, Heure,
devant, devant.
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