Corps immobile
dans sa prison. Vision au fond de la pièce, de ce corps recroquevillé dans le
coin sombre. A l'abris des regards, la pensée vagabonde, laisse advenir l'envie
de boire le vin de la transgression, du bouillonnement qui blanchit les lèvres
d'écume avant de jeter le dé.
Le 6 s'imprime
dans son cerveau, corps nu balloté comme gelée du pot de confiture, secousse de
ce rut , mou, inutile et triste. Pour attendre l'ailleurs qui sauve, la poésie
d'ADONIS coulent sur ses joues : « les jeteurs de dés abolissent le corps de
l'instant »
Le corps ne
réagit pas. Rien ne se passe. Les bras de l'éphémère poursuivent dans les cris
de la jouissance. La blessure ne se ferme pas sur le corps écorché... Nouveau
lancement de dé pour faire taire le 6, chiffre rond et sans accroche. Le 7
apparaît, chiffre du temps, autre image qui impose à entrer dans l'intime. Un 7
et sa clé du SI....
L'embarcation,
se dessine avec l'amour comme bouée de sauvetage. C'est un amour moelleux,
confortable, explosif qui ignore les échos contraires. Loin des yeux bandés,
des oreilles bouchées, des bouches muselées, des émotions inertes. Vous avez
devant vous un virtuose au jeu du 7 et de la clé de si !!
Si la pensée s'envole, le corps reste enchaîné, prisonnier, brisé, secoué, tremblant sous les yeux du bourreau. Le corps ne lutte plus, il s'affaisse, tout au contact du sol sale, rugueux, blessant. Ainsi étalé, il devient possible de ramper pour tordre le cou à la peur, chercher de la main les barreaux de la cage pour se relever. Ils ont disparu.
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