dimanche 23 octobre 2022

Les farfelus de Vincent par Laurence

Le lustre des farfelus est un vrai aimant, dans le phare de la Lune en ébullition tellement elle est rousse, et suinte et chauffe et renvoie le reflet irradiant du soleil, qui explose de l’autre côté de la terre. Elle pétarade la Lune, et les farfelues sont devenus de vrais fakirs à jongler avec les étincelles foudroyant de la grande rousse, qui tient un bar à coups de tonnerre, elle asperge le guetteur qui voulait juste se désaltérer. Brûlures au 3ème degré nocturne, qui font des noceurs de vraies torches humaines, ils s’en foutent de brûler sur le bitume, sans thunes. Ils n’iront pas loin se fondant dans l’asphalte comme de l’encre qui se déverse sur une feuille de papier buvard qui absorbe bulle après bulle, les petites billes d’encres, qui s’étirent et s’enfoncent nonchalamment avec tendresse et timidité. D’abord un orteil pour toucher le feuillet, y tester la texture, y chercher une brèche. Un douillet alvéolé accueille ce doigt curieux, qui vient effleurer puis appuyer lentement, puis appuyer sûrement sur la surface cotonneuse qui s’ouvre et laisse un passage délicat et accueillant, un nuage buvant d’une fine langue la goutte d’encre qui en plus de l’orteil, y pénétrer le pied, la malléole, la cheville, l’arrière du genou, le genou, la jambe. La goutte d’encre est assise, les jambes dans du coton, prêt à se laisser tomber, la chute lente d’une plume dans l’oreiller. Sous un ciel aux lueurs pâles. Des couleurs frustes mais jolies quand même. Malgré l’usure du temps qui s’écoule seconde par seconde dans les frusques des farfelus noceurs, tels des Russes roulés dans la poudre de nez à l’avoine, ou des rouges de Prusses bercés dans la ouate remplie d’un talc enveloppant et sécurisant.

 

 

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