lundi 25 novembre 2019

A la terrasse d'un café


A la terrasse d'un café, il regarde ce quartier qu'il a quitté bien des années. Il y a vécu sa jeunesse. Il est heureux de revoir cette animation autour de lui. Sans nostalgie, il se souvient...Son regard navigue au cœur des immensités traversées, de l'accueil des hommes et femmes d'autres cultures. Il en avait une telle soif ! Il a aimé cette vie d'aventures humaines. Il en est comblé. Des frissons le parcourent aux souvenirs des grands espaces, de leurs senteurs, de leurs beautés. Ici l'odeur et l'animation de la rue l'émeuvent de doux souvenirs. Tout à coup, il se sent oppressé par l'air pesant. Une quinte de toux le terrasse. Il avait oublié cette sensation étouffante de son asthme. Il reprend son souffle. Il plonge la main dans sa poche. Ah ? Un papier ? Il parcourt le message.

Je t'ai déjà vu de nombreuses fois. Mais je n'arrive pas à te situer. C'était il y a longtemps... J'aurais aimé te connaître mais cette fois je ne t'ai pas abordé. J'aurais surtout aimé te re-situer pour me souvenir de la nature de mon attirance. En te revoyant, longtemps après, tu avais disparu du quartier, j'ai ressenti une attirance, sans doute parce que tu avais disparu de mon environnement familier. –

L'étonnement étoile ses yeux. Un doux sourire se dessine. Une femme s'installe à une table proche. Il lui semble la reconnaître...Il ferme les yeux et plonge dans ses premiers émois : la douceur de son visage, sa voix dansante, sa démarche pétillante. Il la regarde sans oser l'aborder. Leurs regards se croisent. Leurs mots jaillissent. Des souvenirs timides fleurissent. Ils sont simplement heureux de se revoir. Ils nagent dans leur jeunesse. Iront-ils plus loin ?

samedi 23 novembre 2019

Vide-greniers


Depuis qu'un cinéma de quartier avait réouvert dans cette petite ville, il y avait enfin un prétexte pour sortir le mardi soir. C'était un beau bâtiment qui s'était fait attendre, quatre salles et de jolis fauteuils, un petit bar sans prétention, idéal pour boire un café avant un film de deux heures trente. Le mardi, les places étaient moins chères, c'était donc le jour tout désigné pour y aller. Le vendredi, dîner avec les collègues, le samedi, spectacle, et le dimanche bien sûr, les brocantes. Avec la percée écologique, 2019 était une année en or pour les chineurs - même dans les petites villes.

Ce soir, Marie arborait fièrement son nouveau manteau pied-de-poule Maje acheté lors du dernier vide-greniers qu'elle avait fait, à une femme qui avait deux fois son âge et apparemment deux fois moins de bon sens pour le vendre à quarante euros. Marie avait sauté sur l'occasion : essayé, adopté, payé. Enfin, presque, elle avait dû l'abandonner quelques minutes pour aller faire l'appoint au tabac d'en bas. Deux longues minutes passées à prier pour que personne ne mette la main dessus. Très fière de sa trouvaille donc, elle refusait de le retirer tant qu'elle ne serait pas assise face à l'écran géant.
Marie attendait au bar les boissons qu'elle avait commandées pour elle et ses amis. Quand le cafetier posa les tasses devant elle, elle plongea la main dans la poche de son manteau pour y récupérer le billet de dix euros qu'elle y avait laissé, mais le papier qu'elle en sortit ne venait pas de la banque. C'était une lettre, sans doute oubliée là par l'ancienne propriétaire.

Toi, l'inconnue dont j'ai quand même pu glaner le prénom
"Marie"
Rencontrée sur ce vide-greniers,
Rencontre un peu improbable, un peu absurde.
Je me démenais avec un barnum désarticulé
gonflé par le vent
Toi, flâneuse, tu te promenais entre les étals,
J'ai aimé l'illusion de partager avec toi un secret précieux.
Aujourd'hui, j'aimerais te le révéler.

Ce mot lui était bien adressée, par contre, il n'était pas signé. Marie fut surprise, puis intriguée, puis peu à peu, dégoûtée. L'auteur avait dû glisser le carré de papier pendant qu'elle était partie faire de la monnaie.
Absurde, ça l'était.
Marie retira son manteau.
Elle revînt à la table de ses amis avec les cafés et posa son manteau sur la chaise libre, loin d'elle. Elle resta silencieuse, bouleversée par cette lettre, par ces mots écrits, à l'énergie mise en œuvre pour la glisser dans la poche, en échappant à la vue de ses ancienne et nouvelle propriétaires. Quel stratagème il avait fallu monter. Et dire que le weekend dernier, quand elle avait choisi ce manteau, il faisait un temps quasi-printanier - un beau soleil, au moins vingt degrés. Elle s'était dit qu'il s'écoulerait des semaines avant qu’elle ne le porte. L'idée qu'elle puisse retrouver cette lettre un ou deux mois plus tard lui provoqua un frisson de dégoût. Tomber là-dessus, seule chez elle, ou pire encore, au travail, devant ses patients, seringue à la main... Qui avait bien pu mettre le mot dans cette poche ?
Marie se plongea dans ses souvenirs pour tenter de se remémorer chaque personne qu'elle avait croisées ce jour-là, mais les visages restaient flous. À force de concentration, un individu finit par se démarquer.
Un type qu'elle avait croisé trois stands avant celui du manteau. Il avait effectivement du mal à contrôler son barnum... Un très grand homme brun à lunettes, plutôt beau, probablement un peu plus jeune qu'elle.
Il n'avait pas l'air étrange, il semblait heureux et détendu, content d'être là, avec des assiettes moches sous le bras. Pas le genre à suivre une femme pour glisser une lettre flippante dans sa poche.
Marie espérait vraiment ne jamais retomber sur lui, toutefois, un part d'elle avait envie d'être confrontée à cet homme. Elle lui dirait des horreurs, lui balancerait ses quatre vérités, lui jetterait ses assiettes moches au visage et le chasserait de là, ce stalker de vide-greniers, ce harceleur de la seconde main, ce poète du dimanche (littéralement) ! Ou, plus probablement, elle l'écouterait débiter son discours qu'il imaginait romantique avant de balbutier une excuse peu crédible et s'enfuir à toutes jambes. Et elle aurait laissé le manteau derrière elle. Finalement, heureusement qu'il lui avait écrit au lieu de venir lui parler. Il était plutôt mignon, dommage qu'il soit un peu dérangé. Elle ne le recroiserait sans doute jamais. Marie prit son manteau et suivit ses amis à l'intérieur de la salle de cinéma.

Dix centimètres nous séparent


C'est un homme, cheveux grisonnant, barbe de quelques jours. Il porte un imperméable noir. Il est sur la jetée du port et regarde de loin vers le large. Les vagues qui s'entrechoquent, l'éclaboussent et le recouvrent d'une fine perle d'eau. Ça le rafraîchit. Il ne bouge pas et regarde de loin au large. Il est grand et élancé. Il dégage une tranquillité, un calme, en symbiose avec l'étendue de la mer en face de lui. Personne autour de lui et moi qui le regarde. J'ai envie qu'il se retourne. J'ai envie d'être celle qui brisera le temps d'un instant, juste le temps qu'il puisse m'emmener avec lui faire ce grand voyage. J'ai envie de rentrer dans ce tableau. Qu'il me prenne la main. Nostalgie. Il met ses mains dans les poches. Il sort de sa poche gauche un morceau de papier. "J'ai réussi". Il arrête de contempler le large et pose ses yeux sur quelques mots griffonnés sur ce papier. Il se met à bouger, retourne le papier plusieurs fois. Il regarde à droite à gauche. "Je suis derrière toi". La pénombre finit par s'installer, il se retourne. Il arrive vers moi d'un pas rapide. Mon cœur s'emballe. "Je fais quoi". Un banc. Je m'y assis. Il s'approche du lampadaire. Il s'arrête et, de nouveau, relit le message éclairé maintenant par une lumière artificielle. 
" Vous de profil. Comment vos cheveux grisonnants, votre barbe de quelques jours, votre bouche ! Oui votre bouche, m'ont fait frissonner. 
Avez-vous senti mon inspiration profonde ?
Votre regard s'est aussitôt plongé dans le mien ! Votre sourcil froncé semblait me dire que vous me connaissiez. Oui, c'est moi, c'est bien moi. Nous avons quelque chose à vivre. Je serai là tous les vendredis à 18h00. Quelque chose me dit que vous y serez-vous aussi. J'ai hâte ! »
Il ne me remarque pas, ne me regarde pas. Je suis comme paralysée. Je sens le rouge me monter au visage. Ce rapprochement inopiné électrise l’atmosphère. Je suis rentrée dans sa bulle, il ne me remarque pas. Obnubilé par ce morceau de papier. « Mais, c’est moi, qui l’ai écrit ». La lumière maintenant nous encercle tous les deux, que tous les deux. Puis tout à coup, il lève la tête et nos yeux se rencontrent de nouveau. Il regarde ce morceau de papier et replonge dans mon regard. Il ne s’agite plus. Il vient vers moi. Il s’approche du banc et ne me lâche pas du regard. Il s’arrête. Cinquante centimètres nous séparent. Debout, comme une éternité, il me regarde la tête penchée en avant. Je lis en lui : surprise, joie, excitation. Puis, il s’assoit près de moi. Dix centimètres nous séparent. Il me dit « bonjour ». Comme s’il me connaissait déjà. Je lui réponds tremblotante « bonsoir ». Je suis gênée. « A-t-il compris ? ». Il me sourit, d’un sourire apaisé. De légères rides apparaissent au coin de ses yeux. « Charmant ».

Mon passager


C’était le 14 novembre ou plutôt le 15, entre 1h30 et 2h.
Nous étions au fond d’un wagon, sur la ligne 9, joyeux comme tout ceux qui rentrent à cette heure.
Le visage collé contre la vitre que ton souffle embuait, tu regardais défiler 'Zi'zkov, son béton et ses faubourgs.

Je t’ai observé tandis que tu ne m’as pas vue. Une atmosphère de gaieté régnait dans ce wagon, à cause de l’horaire de la journée pour rentrer chez soi, après une journée de travail. Tu regardais au-dehors, à travers la vitre, très absorbé par le paysage qui défilait. Je ne saurais dire si tu étais joyeux, toi aussi, si tu faisais preuve d’une certaine présence, toi aussi, dans ce train de banlieue qui nous ramenait tous à la maison. Peut-être était-ce moi qui étais joyeuse et peut-être que je ne captais que la joie chez les autres passagers. Je t’observais un long moment car tu attiras mon regard, dans la joie et la bonne humeur. Peut-être parce que tu regardais dehors, justement !
Soudain, une pluie battante s’abattit sur ce train, et tout autour des lignes de pluies se formèrent sur les vitres qui te servaient de panorama. Tu fouillas instinctivement dans ton sac à dos pour vérifier si tu avais un parapluie, sans doute que ta gare de destination approchait. C’était également mon cas : ma garde destination était la suivante et je commençais à me demander si je pourrais t’inviter sous mon parapluie. Je souhaitais vivement et le redoutais à la fois, comme si j’allais essuyer un refus distant voire condescendant. Nous descendîmes à la même gare et la pluie continuait à tomber de plus belle. Comme il faisait chaud, on se serait cru sous une pluie tropicale venue d’Afrique. C’était plutôt exceptionnel, voire surréaliste à cette saison et sous cette latitude. Les passagers qui descendirent dans cette gare furent surpris par la violence du climat et des parapluies volaient dans tous les sens sitôt ouverts. Mon passager attrapa le mien au vol et voulut me le restituer sous sa forme originale mais il n’y parvint pas. Sous la pluie, il essayait de le remettre à l’endroit, pour qu’il serve à quelque chose au moins mais sans succès. Je le remerciais pour tous ses efforts et sa gentillesse moyennement récompensée : il avait quand même rattrapé mon parapluie emporté par le vent. Je lui fais un grand sourire qu’il me rendit et ce fut très agréable.

Changement d'itinéraire


Se frottant les mains, multipliant les couches de vêtements, une serviette de toilette autour du cou, trois paires de chaussettes dans des sandales Birkenfield. La couperose aux joues, les engelures aux doigts, la lèvre qui craquelle sous le froid. C’est dans le parc La Fontaine de Montréal, qu’il s’est réfugié en attendant. Parce qu’il y a des arbres. Parce qu’il peut soulager sa chaude pisse. Parce qu’il maudit les lieux publics, où en plus de son MST, il peut attraper d’autres germes. Il s’était dit qu’un jardin, ça respire, c’est chlorophylle et senteurs fleuris, c’est promeneurs fleur bleue et pucelles en herbe. Sauf que son look mille-feuilles risque d’entamer son sex-appeal, mais il a bien trop froid pour faire du chiquet. D’ailleurs, il enfouit son cou dans ses épaules et ses mains dans ses poches.
Il a l’air surpris. Il brasse l’intérieure de ses poches. L’une d’elles est trouée. Il fouille au fond de sa doublure de manteau. C’est bien ce qu’il lui semblait, il y a un papier qui lui pique les fesses. Un carton de rouleaux de papier toilette et un mot écrit dessus. Il fronce les sourcils à sa lecture.

Nous nous sommes croisés dans le pire endroit possible pour une rencontre amoureuse, nous nous sommes croisés dans l’endroit le moins propice à y rester, nous nous sommes croisés là où en général, on garde les yeux baissés : les toilettes de l’aéroport. J’allais à Turin et toi peut-être à Séoul, malgré cela, j’espère que tu voudras revoir la femme en rose de l’aéroport.

Il a des réminiscences, des flashs, tailleur rose, fesse blanche, sein moelleux, des cheveux, de très longs cheveux. C’est probablement cette hôtesse de l’air qui avait substitué son vol pour Séoul avec celui de Montréal. Ah ! La bougresse ! Il est furieux et jette le rouleau par terre. Le vent s’engouffre dans ses couches de vêtements. Une once de culpabilité le saisit. L’image de sa mère, les mains sur les hanches et le regard sévère, le rappelle à l’ordre. Il se baisse pour ramasser ce papier à l’état de détritus, quand une nappe de brouillard se forme à ses pieds. Elle s’épaissit et recouvre maintenant tout son corps. Pays abominable, où les éléments ne pardonnent pas ses péchés lubriques et anti-écolo. Il disparaît sous l’épaisse pois humide. Des gouttes de condensation perlent sur ses sourcils, les yeux noyés, les cheveux mouillés, la serviette et les chaussettes trempées. Aveugle, il avance à tâtons pour trouver le rebord de La Fontaine et s’asseoir. Seul le bruit du clapotement régulier de l’eau le guide. Il tâte un corps dur et rugueux, l’écorce d’un chêne qu’il contourne, il tâte un corps mou et spongieux, statue recouverte de mousse. Il s’y adosse, le temps de remettre ses chaussettes, qui s’étaient déchaussées. Il reprend son itinéraire à pas de fourmis, il tâte un corps souple et ferme. Il n’essaie pas de le contourner au contraire, il cherche à définir les contours, une liquette légère, sous un manteau en cuir, des formes généreuses, des petits cris de plaisir, qu’il a déjà entendu quelque part. Il insiste sur la croupe rebondie, les gémissements se font plus intenses et c’est le flash. L’image de la femme en rose qu’il s’était entichée à l’aéroport !
-          Toi, la folle dingue ?
-          Petit loup, mon animal, mon velu…
-          Assez !
-          Mon chinchilla, tu es à moi, je fais ce que je veux.
-          Arrête tes caresses, je te dis.
-          Trop tard, tu as voulu de la femme, de la chair, du ventru et bien, tu as frappé là où il fallait.
-          Non, c’est toi qui m’as allumé ! J’étais très bien sur mon fauteuil massant de l’aéroport. Je t’ai vu arriver comme une hôtesse de l’air, je ne pensais pas tomber sur une folle.
-          Bébé, tu n’as pas dit non dans les toilettes. Tu as déjà vu une hôtesse de l’air amener ses voyageurs aux toilettes ?
-          Non, mais la chance peut sourire parfois…
-          Je suis ta chance. Je t’ai pris sous mon aile, Fabien.
-          Tu connais mon nom ? 
-          Bien sûr, je t’ai pisté, je t’observe depuis longtemps, très longtemps. Toi, qui n’a jamais eu un regard pour moi… Alors le coup de l’hôtesse de l’air, l’uniforme, je savais que là tu ne résisterais pas. Tu sais qui je suis ? Je suis la jeune étudiante docile, invisible, tapie derrière ses lunettes à double foyers. Je t’ai aimé, adulé mais pas un regard. Tu as tellement batifolé avec tes élèves. Toi, le professeur érudit. Heureusement pour moi, tu n’es pas marié. Trop instable le garçon, à aller voir à gauche à droite. Eh bien, sens bien mes hanches, mes jambes se refermer sur toi. Moi, je vais t’apporter la stabilité, l’amour et l’abondance. Mais arrête donc de gesticuler, regarde la jolie balle que j’ai mis dans ta bouche et la chaîne que j’attache à ton cou, mon bichon. Non, je ne t’ai pas cassé les bras, ils sont juste barrés avec une tige de fer. Oui Fabien, maintenant tu es ma chose.

Le jugement


Les yeux cernés dans l’aube du jour il flotte sur un nuage au- dessus de nos têtes. On ne sait pas s’il apporte la pluie ou le soleil. Si Le carton sera jaune ou rouge. Il porte des plumes pour répandre la légèreté. Il a de grandes ailes pour nous couvrir, nous étreindre dans le noir.
Il vient sonner la corne et annoncer la sentence. Il ne faillit jamais à son rôle. Il se déplace lorsque l’on ne sait plus comment juger nos actes.
Les uns se mettent à nu devant lui et choisissent de dévoiler leurs plus intimes secrets. Leurs rêves oubliés et leurs désirs enfouis. D’autres le prieront de ne pas être trop sévères mais n’ouvriront pas la bouche. Restant stoïque à l’appel de la corne, les mains en prière dirigées vers le ciel.

Jugement & Tempérance

·           
  • Divine Tempérance, cela fait des jours que je te cherche, les mains en prière, j'attends ma sentence. Je reste planté là et je regarde le ciel.
  • En quoi pourrais-je t’être utile ?
  • On dit que tu disposerais d’une cruche contenant un liquide mystérieux qui rendrait la vue même à un aveugle. On dit aussi qu’il suffit de se laisser porter dans ton tourbillon pour rejaillir du fond de l’eau. 
  • Je peux effectivement t’emmener avec moi, faire un voyage, mais il t’appartiendra ensuite de répondre de tes propres turpitudes. Je peux t’envelopper dans ma robe en mouvement mais il t’appartiendra d’y trouver ton propre élan.
  • Je suis prêt à te suivre. Je ne veux plus rester immobile.
  • Très bien. Alors accepte le mouvement. Mais qu’as-tu donc à m’offrir en échange ?
  • Je ne sais pas..

Le Tirage

Je vois une rencontre. Une rencontre puissante. Cette rencontre va te retourner. Te mettre la tête à l’envers. Elle te donnera de l’élan afin de prendre de la hauteur. Mais.. attention à la chute. Tu ne dois pas oublier que tu restes maître de ton destin, le bourreau de tes jugements. Elle peut inverser les couleurs et peut donner un nouveau souffle à la vie. Elle attire les âmes perdues ou celles en quête d’expérience. Tu devras faire attention au change où tu te retrouveras la tête en bas. En manque de souffle, dans un tourbillon sans fond faisant le balancier au bout d’une corde invisible.