vendredi 9 décembre 2022

Histoire d'une rencontre : 1000 ans plus tard

 Il faut vous dire que je vis aujourd’hui à Marseille dans cette cité sous-marine de l’ancien Sud-Est de la France, pays où ne surnagent aujourd’hui que quelques lieux montagneux : Alpes, Pyrénées et un peu de Massif Central. Tout le reste du pays est devenu sous-marin. Mais la technologie ayant bien fait les choses, nos anatomies et physiologies s’étant adaptées, nous y vivons en parfaite adaptation.

Ce matin-là, après une bonne nuit passée dans ma couche-aquarium, je m’en vais rejoindre un guide au Parc Borely pour visiter ce lieu qu’on appelait autrefois « La Roseraie » et qui est maintenant un magnifique jardin de coraux. J’y suis accueilli par un petit homme vert qui a rejoint notre planète il y de cela 500 ans, en provenance de Mars. Nous sommes en mai et l’éclairage dernier cri fait briller de mille feux de magnifiques massifs de corail.

Cet être extra-terrestre s’est parfaitement adapté à la condition mi-aquatique, mi-aérienne qui est désormais notre lot à tous. Il a importé sur notre planète des particules de matière martienne qui grâce à une méthode maintenant bien au point, s’incrustent miraculeusement dans ces champs de rochers pour constituer un paysage fabuleux.

Nous passons de bons moments à échanger à l’aide de nos branchies respectives, ces nouveaux organes hybrides nous permettant de respirer mais aussi de communiquer. Elles sont le fruit d’une adaptation qui n’en finit pas de nous épater. Cet être me fascine vraiment par sa connaissance de notre histoire qui lui permet non seulement de me parler d’un moine bouddhiste amateur de rose que de me décrire un film du XXème siècle qu’il a découvert avec curiosité. Il fait ainsi le rapprochement entre ce magnifique corail écarlate et une rose pourpre imaginée par un cinéaste de l’époque nommé Allen. Non, vraiment, il m’en bouche un coin !


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