mercredi 1 mars 2017

Alexandrins oniriques

Je cours, il court après moi, j'accélère. Chute
Mes bras dansent, mes jambes flanchent instantanément
L’apesanteur me transporte sur l'air d'une flûte
Leger, apaisé, je sombre profondément
Dans une myriade de feu-follets en chaleur
Aveuglé et sourd par toute cette blancheur
Je cherche un repère, un ami, un miroir
Mon visage m'apparaît, je suis bien l'Emir
Qui vient de perdre son turban sur le trottoir
Il se cache et ricane, le voleur satyre
Je l'entends rire. Moi, pris dans son traquenard
Où est-il que je l'attrape par le regard ?
Que je lui serre la gorge ? que je gave de bière ?
Excité par l'euphorie d'un si bon caprice
Il est à ma merci, je jubile. Lumière
Réveillé de plein fouet par ma génitrice

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