Elle est partie, passant par le
garage. Ne pas être vue. Dans la rue, elle court. Son cartable dans son dos
bouge. Alexandra entend un grondement, elle s’enfuit, le train qui longe la
route n’est qu’un petit bruit dans sa tête. Dans sa tête ça ne va pas. Elle est
trop colère, alors elle court. La rue est vague dans ses yeux, des yeux
entourés sont unités. Elle garde ses larmes et elle court, rien ne la gêne, ni
son anorak, ni son châle qui ramène ses longs cheveux qui dansent. Elle
s’enfuit, sans un cri dans une dédale de rues. Bientôt midi dit la lumière dans
le chahut de la ville. Elle court vers son papa, un papa qu’elle croit voir et
son cœur bat alors la chamade. Mais ce n’est qu’une ombre, un piéton qui
disparaît. Elle tourne autour de la grande place, sans se lasser, les grandes
fenêtres du bâtiment officiel sont fermées, cet hôtel de ville sinistre. Elle
passe avec des pensées tristes, la préfecture sa mauvaise mine sur elle, les
harcèlements du monde les démontent. Son papa n’est plus qu’une image dans sa
poche.
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